10h52 CEST
19/04/2025
Les quatre premières heures de la 48e édition des 24 Heures motos ont vu Yamaha prendre la tête de la meute au Mans dans des conditions rendues délicates par la pluie, à l'origine de nombreuses chutes.
A 19h00 (17h00 GMT), la Yamaha N.7 du YART, pilotée par l'Allemand Marvin Fritz, devançait d'un tour la Kawasaki N.11 du Webike Trickstar.
Derrière, la Honda N.5 du F.C.C TSR Honda France était troisième sur le légendaire circuit sarthois, théâtre de la manche inaugurale du championnat du monde d'endurance EWC.
Un temps quatrième, la Suzuki N.1 du Yoshimura SERT, victorieuse l'an dernier au Mans, a terminé au tapis en fin d'après-midi -pour la deuxième fois en quatre heures-, la faute à la pluie revenue jouer les trouble-fête après une accalmie.
Reléguée à huit tours du YART en début de soirée, l'équipe dirigée par le Français Damien Saulnier espère toujours décrocher dimanche une deuxième victoire de rang sur la célèbre course de motos. Si le temps joue désormais en sa faveur.
- Les cadors pris au piège -
Quelques instants après le départ donné à 15h00 (13h00 GMT) par l'acteur et réalisateur français Mathieu Kassovitz, la pluie avait déjà fait des dégâts parmi les favoris.
Partie en pole position, la Yamaha N.7 a chuté avant même la fin du premier tour, la faute à une piste humide.
Des conditions qui se sont également révélées piégeuses pour la Suzuki du SERT, tenante du titre en EWC, qui occupait la tête de la course jusqu'à la chute du Français Gregg Black, auteur d'un excellent départ.
La monture BMW du Motorrad World Endurance Team pilotée par le Français Sylvain Guintoli a alors profité des déboires de ses rivales pour prendre les commandes de la course.
Mais prise au piège comme ses concurrentes, la N.37 du constructeur allemand est tombée moins de deux heures après le départ, cédant la tête à la Honda N.5... elle aussi victime d'une chute un peu plus tard.
Si les chutes se sont multipliées dans les premières heures de la course, samedi soir, seules trois équipes ont jusqu'ici abandonné.
- La trop longue disette du YART -
Au total, 53 équipages - dont 18 dans la catégorie reine EWC et 31 en Superstock, où s'alignent des engins plus proches de la série - se sont élancés sur le circuit Bugatti.
Troisième des "24 Heures" l'an dernier, le YART a affiché un rythme d'enfer lors des essais qualificatifs jeudi et vendredi, Marvin Fritz s'offrant même le record du tracé Bugatti long de 4,185 km.
La disette n'a que trop duré pour le YART. L'équipe autrichienne ne s'est plus imposée au Mans depuis 2009 et ce, en dépit de quatre pole positions glanées entre 2020 et 2024.
Honda et Kawasaki tenteront, elles, de décrocher une 15e victoire dimanche pour rejoindre Suzuki au palmarès de l’épreuve.
Face à la meute habituelle des constructeurs nippons, BMW- seul représentant non japonais parmi les constructeurs engagés dans l'élite - veut être la première marque européenne à remporter les 24 Heures motos.
Depuis la première édition en 1978, le palmarès est un monopole japonais sur le tracé manceau.
Les trois pilotes par moto en catégorie EWC (et quatre pour ceux qui le souhaitent en Superstock) vont tourner jusqu'à dimanche 15h00 (13h00 GMT).
D'ici là, les pilotes devront composer avec la pluie, attendue pendant une bonne partie de la course. De quoi pimenter la ronde de 24 heures... et couronner un outsider ?