20h32 CET
16/12/2024
En pleine reconstruction et à la recherche d'un premier titre, l'équipe de France féminine de football a hérité du groupe le plus relevé de l'Euro-2025 avec les deux derniers champions d'Europe, l'Angleterre (2022) et les Pays-Bas (2017).
Actuellement au 11e rang du classement mondial de la Fifa, le pire de leur histoire, les Bleues devront nettement hausser leur niveau de jeu si elles veulent décrocher l'une des deux premières places de leur groupe qualificatives pour les quarts de finale de la compétition, organisée en Suisse du 2 au 27 juillet.
Il y a trois étés, en Angleterre, elles avaient réalisé leur meilleure performance en atteignant le stade des demi-finales, s'inclinant face à l'Allemagne (2-1).
La tâche qui attend en Suisse les joueuses de Laurent Bonadei pour atteindre de nouveau le dernier carré de la compétition sera très compliquée.
En plein chantier après une nouvelle désillusion lors des Jeux olympiques cet été en France, où elles ont été éliminées une nouvelle fois en quart de finale - comme lors de la dernière Coupe du monde en Australie en 2023 -, les coéquipières de Wendie Renard et Eugénie Le Sommer (qui pourraient prendre leur retraite internationale l'été prochain) doivent terminer parmi les deux premières du groupe D, que complète le Pays de Galles (30e au classement Fifa).
"Je pense que les autres équipes doivent redouter d'être avec la France. A ce niveau, tous les groupes sont relevés, comme celui de l'Allemagne; même celui de l'Espagne est un groupe homogène", a réagi le sélectionneur Laurent Bonadei. "On va aborder ce groupe avec sérieux, humilité et tout donner", a-t-il ajouté.
Selon lui, le premier match - programmé face à l'Angleterre - "va donner le tempo au groupe, il va nous faire rentrer dans la compétition sans round d'observation".
Pour Sarina Wiegman, la sélectionneuse néerlandaise de l'équipe anglaise, cette rencontre ne sera pas forcément la plus relevée: "Je ne pense pas que ce sera le plus dur, tous les matches sont importants", selon la technicienne, qui a remporté l'Euro avec l'Angleterre et les Pays-Bas.
- L'Espagne et l'Allemagne dans des groupes abordables -
Sacrée huit fois championne d'Europe et médaillée de bronze des derniers JO, l'Allemagne, de loin la nation la plus titrée dans la compétition mais qui n'a plus rien gagné depuis 2013, hérite du groupe C avec la Pologne, le Danemark et la Suède, vainqueur en 1984 et vice-championne olympique en 2016 et 2020.
Les championnes du monde espagnoles, éliminées en demi-finale des JO, font partie du groupe B et rencontreront l'Italie, la Belgique et le Portugal, en net progrès depuis plusieurs mois.
"Nous sommes heureuses du résultat du tirage au sort", a affirmé la sélectionneuse Montse Tomé. "Il sera très important de bien commencer car les trois adversaires sont très forts", a ajouté la technicienne, qui a décidé de ne pas sélectionner lors du dernier rassemblement des cadres comme Irene Paredes et Jenni Hermoso - qui ont longuement témoigné dans un documentaire à propos de l'affaire du baiser forcé de Luis Rubiales, l'ex-président de la fédération.
Après l'échec de leur élimination en demi-finale des Jeux, les Espagnoles seront très attendues pour faire le doublé Coupe du monde-Euro.
Pour cette édition, l'UEFA distribuera 41 millions d'euros, une dotation plus que doublée par rapport au précédent Euro, mais nettement inférieure encore à la dotation de l'Euro masculin l'été dernier (240 millions d'euros).
Dans le détail, l'équipe gagnante percevra jusqu'à 5,1 millions d'euros - contre 2,085 millions pour les Anglaises championnes d'Europe en 2022 -, alors que chacune des 16 sélections participantes touchera au minimum 1,8 million d'euros.