09h32 CET
13/12/2024
Le tirage au sort des qualifications de la zone Europe pour le Mondial-2026 s'annonce très particulier et à multiples inconnues, vendredi à Zurich, l'équipe de France devant patienter jusqu'en mars et l'épilogue des quarts de finale de la Ligue des nations pour connaître la véritable identité de ses futurs adversaires.
Si les Bleus veulent réellement se projeter sur la future Coupe du monde, la première à 48 pays organisée dans un an et demi aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique, ils devront surtout attendre le résultat de leur double confrontation contre la Croatie, les 20 et 23 mars.
L'enchevêtrement du calendrier de la Ligue des nations avec celui de la phase qualificative du Mondial a en effet accouché d'une procédure des plus complexes, ce qui ne va pas faciliter la tâche des sélectionneurs et augure d'un véritable casse-tête.
Une seule chose est sûre: les vice-champions du monde français seront logiquement protégés et placés dans le premier chapeau en compagnie des autres cadors du continent (Espagne, Portugal, Pays-Bas, Italie, Allemagne, Croatie, Danemark, Angleterre, Belgique, Suisse, Autriche). Mais leur feuille de route variera selon qu'ils aient ou non validé leur billet pour le Final Four de la Ligue des nations, prévu en juin.
Les 54 formations en lice seront en effet réparties en six groupes de cinq équipes et autant de quatre. Si les Bleus éliminent la Croatie, ils évolueront dans l'une des six poules de quatre et débuteront les qualifications en septembre 2025. Les perdants pourront en revanche être positionnés aussi bien dans un groupe de quatre que de cinq.
Outre l'incertitude sur le nom des formations à affronter, la formule choisie a aussi de quoi inspirer une certaine crainte et malheur à celui qui laissera trop de points en chemin.
Les hommes de Didier Deschamps, dont le contrat à la tête des Tricolores prend fin à l'été 2026 après la Coupe du monde, n'auront absolument pas le droit à l'erreur s'ils veulent traverser l'Atlantique en quête d'une troisième étoile. Car si seize pays européens, au lieu de treize jusqu'ici, obtiendront leurs précieux sésames pour le Mondial, seuls les premiers des douze poules seront directement qualifiés.
- Barrages hasardeux -
En cas d'échec, l'affaire se corsera sérieusement et il faudra en passer par un système de rattrapage assez périlleux et hasardeux pour décrocher l'un des quatre derniers tickets en jeu. L'issue sera déterminée par des barrages en mars 2026 réservés aux douze deuxièmes de groupe ainsi qu'à quatre équipes repêchées grâce à leurs bons résultats en Ligue des nations. Un véritable parcours du combattant que les Français feraient bien de s'épargner.
Tout faux-pas sera donc interdit et il vaudra mieux éviter une campagne en dents de scie comme celle qu'ont connue les Bleus en Ligue des nations avec notamment une défaite à domicile face à l'Italie (3-1) et un nul piteux au Stade de France contre Israël (0-0), même s'ils ont fini par arracher in extremis la première place de leur groupe en prenant leur revanche face à la Nazionale à Milan (3-1).
C'est essentiellement dans le chapeau 2 que les finalistes de la Coupe du monde 2022 pourraient trouver un rival coriace susceptible de leur rendre la vie difficile (Ukraine, Suède, Turquie, pays de Galles, Hongrie, Serbie, Pologne, Roumanie, Grèce, Slovaquie, République tchèque, Norvège).
Deschamps espère surtout que d'ici le début des qualifications, sa superstar et capitaine Kylian Mbappé, absent des deux derniers rassemblements, sera redevenue cette arme fatale qui avait conduit les Tricolores au titre de champion du monde en 2018 avant d'éclabousser de son génie la finale d'anthologie de 2022 perdue contre l'Argentine.