Mené 1-0 contre le cours du jeu, Marseille a su renverser le score et battre Rennes (2-1) pour faire le trou comme dauphin du Paris SG, samedi, lors de la 17e journée de Ligue 1.

Marseille (36 points) profite des nuls de Lille et Monaco à Auxerre et Nantes, ainsi que de la défaite de Lyon à Brest pour consolider sa deuxième place avec 5 longueurs d'avance sur l'ASM et revenir provisoirement à 4 unités du leader parisien, qui joue dimanche.

Rennes, de son côté, végète à la 13e place avec 17 points, sous la menace d'Angers (16 pts) qui joue dimanche à Montpellier, voire de Saint-Etienne (16 pts aussi), en déplacement périlleux au Parc des Princes.

Les retrouvailles de Jorge Sampaoli avec l'OM, qu'il avait qualifié d'"ancien amour" en conférence de presse avant le match, ont été pour le moins ratées, l'équipe actuelle de l'Argentin n'ayant existé qu'à peine un quart d'heure dans cette rencontre.

Le temps pour Arnaud Kalimuendo de souffler le froid et le chaud en ratant un face-à-face avec Geronimo Rulli, à sept mètres des buts (28e), puis un pénalty généreusement accordé quelques secondes plus tard, que le portier olympien a brillamment dévié sur son poteau droit (32e).

Kalimuendo a corrigé le tir un peu plus tard en étant à la réception d'un centre en retrait très intelligent de Lorenz Assignon pour l'ouverture du score (1-0, 43e).

Mais l'attaquant a pris peu après un gros "tampon" de Pierre Emile Höjbjerg qui l'a sonné et contraint à être remplacé à la pause.

Hormis ces quelques péripéties, Marseille a eu le contrôle total du match et du tempo.

- Greenwood doublement décisif -

Les Phocéens n'ont d'ailleurs pas tremblé longtemps puisque sur une magnifique action initiée par Amir Murillo, qui a poursuivi son effort jusque dans la surface, où Pierre-Emile Hojbjerg l'a trouvé pour une offrande convertie aisément par Mason Greenwood, deux minutes seulement après l'ouverture du score (1-1, 45e).

Au retour des vestiaires, les hommes de Roberto de Zerbi ont enfoncé le clou sur un centre parfait de Greenwood, déposé de la tête par Adrien Rabiot dans le petit filet opposé de Brice Samba resté sur ses appuis (1-2, 49e).

Pour sa première apparition avec son nouveau club, l'ancien Marseillais et Lensois se sera tout de même signalé par une parade en deux temps sur une frappe de Rabiot (21e), une tentative de Greenwood (61e) et une double parade face à Luis Henrique et Murillo (64e) qui ont permis à Rennes de rester au contact.

Mais ce Marseille-là, qui l'a emporté pour la huitième fois sur neuf rencontres loin du Vélodrome en L1, évolue dans une dimension différente de celle de Rennes.

Le jeu collectif bien réglé et bien exécuté, servi par une qualité technique nettement supérieure à celle des Bretons, justifie entièrement la victoire de l'OM et sa deuxième place avant le choc en Coupe de France contre Lille, mardi soir.

Rennes, de son côté, a produit beaucoup d'efforts pour réduire les espaces mais pas fait grand chose du ballon pour le peu qu'il l'a eu.

Malgré les trois semaines de mercato qu'il reste, il semble difficile d'imaginer cette équipe changer de visage au point d'espérer autre chose qu'une place dans la première moitié du classement, au mieux.

Seule la Coupe de France, avec un déplacement à Troyes (L2), mercredi, semble encore pouvoir amener un peu de magie dans la saison rouge et noire.